L'espace urbain constitue un riche terrain d'exploration et de réflexion, tant marqué par le foisonnement créatif d'artistes et de travailleur·euse·s culturel·le·s provenant d'horizons divers et variés que soumis à des stratégies de marginalisation et d’effacement des minorités. Depuis sa création, la Maison MONA s’engage à explorer et à valoriser la présence et la participation créative des femmes, des personnes autochtones, racisé·e·s, et 2SLGBTQIA+ dans ces espaces, en dépit de leur effacement des récits officiels.
Notre programme de résidences a ainsi pour objectif de remédier aux déséquilibres historiques et actuels qui touchent la représentation et la représentativité de la diversité dans l’espace urbain tout en évitant une appropriation des récits et en valorisant les perspectives, la voix et la pratique d’un·e artiste actuel·le. Nous souhaitons ainsi soutenir la recherche-création en arts visuels et numériques tout en offrant l’espace public aux perspectives artistiques actuelles. Ce programme est l’occasion d’explorer créativement les multiples enjeux (culturels, sociaux, technologiques, environnementaux…) qui touchent à l’art public, au patrimoine, et plus généralement aux espaces publics urbains. Il offre aussi aux artistes l’occasion de renforcer leur littératie numérique, de tester des outils développés par la Maison MONA, et éventuellement d’intégrer ces nouvelles compétences à leur démarche artistique. Finalement, ce programme a pour objectif de favoriser le dialogue et l’échange entre les artistes et les publics, qu’il s’agisse de nos publics habituels ou de nouveaux publics interpellés par les thématiques explorées. Nous souhaitons continuer de cette manière à mettre de l’avant la complexité et la pluralité des représentations artistiques, et de leur réception, dans l’espace urbain.
Si vous êtes un·e artiste et que vous êtes interessé·e·s par une collaboration, vous pouvez communiquer avec nous par courriel.
En 2022 nous avons accueilli pour quelques semaines en résidence l’artiste d’origine brésilienne VahMirè, pour travailler sur la valorisation de la diversité dans l’art public de son quartier de Villeray, à Montréal. En s’appropriant et en détournant l’outil de la photogrammétrie, VahMirè a produit une œuvre qui rassemble plusieurs œuvres du quartier en une seule expérience sensible et poétique. Elle a aussi eu l'occasion d'initier des élèves de l'Académie De Roberval à la photogrammétrie.
Merci à la Maison de la culture Claude-Léveillée pour son soutien dans ce projet; et aux élèves de l'Académie de Roberval et à leur professeure Natacha Lavoie-Savard pour leur participation.
La résidence a été financée par le Conseil des arts de Montréal.
La maison MONA a accueilli en 2022 et 2023 Craig Commanda, puis Kijâtai-Alexandra Veillette-Cheezo, dans le cadre d'un stage CultivART financé par le Conseil des arts de Montréal. Craig Commanda est un artiste anishinaabe de Kitigan Zibi. Diplômé de l’Université Concordia, il expérimente avec la photographie, film, musique et poésie. Kijâtai-Alexandra Veillette-Cheezo est une journaliste émergente de la nation Anishinabe. Iels étaient accompagné·e·s d’un mentor, Stéphane Nepton, artiste numérique innu, médiateur numérique et cofondateur de Uhu labos nomades. Nos échanges ont constitué des moments particulièrement porteurs, puisqu’ils nous ont permis de mieux cerner certaines priorités en ce qui concerne l’autochtonisation et la décolonisation du milieu de l’art public.
Le projet a été financé par le Conseil des arts de Montréal.