La murale et l'art autochtone engagé : réappropriation de l'espace public

Photographie de la murale de Cedar Eve Peters en 2021
Sans titre de Cedar Eve Peters (2017), créée lors de la convergence Voix insoumises dans le quartier Saint-Henri à Montréal.

Publié le 29 octobre 2021 par Émy Charron-Milot


Bonjour chers lecteurs et chères lectrices,

Au cours des dernières semaines, j'ai poursuivi mon exploration de l'art public à Montréal, en m'intéressant particulièrement à la catégorie des murales. Comme mes recherches sont centrées sur la mise en valeur de la diversité artistique, j'ai été agréablement surprise de constater l'offre variée de murales en naviguant sur le répertoire d'œuvres de l'application mobile MONA. Je me suis très vite aperçue du contraste entre la collection publique de beaux-arts et celle des murales à Montréal. Cette dernière possède un corpus hétérogène, grâce à la diversification des médiums et à la pluralité des sujets traités. Ainsi, j'ai été en mesure de repérer des murales représentant la diversité culturelle, religieuse ou corporelle, des compositions abstraites ou décoratives, ainsi que des œuvres commémorant des figures historiques importantes (dont de nombreuses femmes). En outre, il semble avoir une forte représentation de l'art autochtone dans les murales montréalaises et c'est ce sur quoi je m'attarderai à présent, mais non sans avoir effectué un rapide tour d'horizon du médium de la murale.

J'aimerais d'abord souligner que je suis allochtone et que j'occupe une position blanche et privilégiée dans notre société actuelle. De même, je reconnais que j'étudie un art situé sur Tiohtià:ke/Montréal, un territoire autochtone non cédé appartenant à la nation Kanien'kehá:ka. Mon intention avec le présent texte est de mettre en évidence des œuvres réalisées pour et par des membres des Premières Nations afin de participer à l'augmentation de la visibilité. Je souhaite également contribuer à la reconnaissance des peuples autochtones et des injustices ayant été et continuant d'être commises à leur égard.

La murale et le street art: définitions, différences et convergences

En premier lieu, la murale désigne une œuvre recouvrant un mur, tant intégrée à l'architecture que simplement apposée sur sa surface. Si la murale peinte est plus répandue à Montréal, la catégorie artistique englobe également d'autres types de compositions, notamment sculpturales. Les nombreuses murales que l'on peut observer dans le réseau du métro de Montréal sont des exemples pertinents de l'hétérogénéité de la catégorie « murale ».

Il peut sembler difficile de faire la part entre le street art, la murale et le graffiti. Après tout, ce sont toutes des formes artistiques apparaissant dans l'espace public. De ce fait, le street art est complexe à définir, car il est en constante évolution. Au sens large, il englobe toutes les formes d'art situées à l'extérieur et qui ne répondent pas nécessairement aux cadres légaux en vigueur dans l'espace public (Blanché 2015)1. Par extension, c'est un type d'art public, qui englobe à la fois la murale et le graffiti. Or, ces derniers se distinguent au moyen d'une spécificité fondamentale, c'est-à-dire la légalité de leur pratique. Si la production de murales est encouragée, voire subventionnée et commissionnée tant par les secteurs publics que privés, le graffiti est jugé défavorablement. Souvent compris comme une pratique rebelle, dissidente et perturbatrice, le graffiti reste toutefois le produit d'un acte créatif, au même titre que la murale ou toute autre forme artistique.

Les premières murales au Québec ont été créées avant même l'adoption de la première législation en matière d'art public en 1962 (Doucet 1998). Si la pratique a depuis évolué, notamment au niveau des registres de représentations et de la pluralité des styles artistiques, peut-on dire que la murale est une forme institutionnalisée du graffiti? Considérons la façon dont la Ville de Montréal décrit les différentes initiatives pour la création de murales qu'elle a mise en place. D'une part, la murale est décrite comme un moyen d'embellir le paysage urbain et de promouvoir, à la fois, l'engagement citoyen et un plus grand accès à l'art. De l'autre, elle est employée en tant qu'outil permettant d'enrayer le graffiti dans la ville (Ville de Montréal 2021).

Or, cette compréhension de la murale, à titre de prévention du graffiti, ne mènera-t-elle pas inexorablement à creuser un fossé entre deux formes d'art et à encourager une rivalité entre les artistes muralistes et graffiteur·se·s? De plus, la frontière entre la murale et le graffiti est bien plus fluide et perméable qu'elle ne paraît. En effet, une murale peut être réalisée illégalement tandis qu'un·e artiste muraliste peut également œuvrer en tant que graffeur·se·s, et inversement. Si le statut légal de la murale en fait une forme d'art fort estimée dans le contexte urbain pour certains de ses avantages mentionnés plus haut, il ne faut pas perdre de vue sa ressemblance avec d'autres formes artistiques de la rue, qui évoluent parallèlement.

Voix insoumises: un art autochtone dans l'espace public

La murale s'est démocratisée et multipliée à Montréal, en raison notamment des évènements visant à la promouvoir. Le festival MURAL, tenu en août sur le boulevard Saint-Laurent, figure parmi les plus connus. J'aimerais cependant m'attarder à une manifestation artistique ayant permis la production et le rayonnement d'un art produit pour et par des artistes autochtones et/ou racisé·e·s, soit la convergence annuelle d'artistes de rue Voix Insoumises (Unceded Voices), tenue dans le quartier Saint-Henri en 2017 selon l'initiative Decolonizing Street Art.

Au début de mes recherches sur l'art public, alors que j'explorais l'idée d'un blogue sur le sujet, j'ai trouvé par hasard l'œuvre de Jessica Sabogal,White Suppremacy is Killing Me (2017). Le titre évocateur avait, dès lors, piqué mon intérêt et je m'étais alors promis d'étudier davantage cette murale. Ainsi, lorsque j'ai entrepris les démarches pour la rédaction du présent billet, cette œuvre m'a amené à découvrir la biennale ou plutôt la convergence d'artistes intitulée Voix Insoumises. L'édition de 2017 est la plus récente et la dernière d'une série de trois, où les précédentes s'étaient déroulées en 2014 et en 2015, et c'est sur laquelle je me concentrerai ici (Art public Montréal 2021).

L'apparence de la murale de Sabogal, White Suppremacy is Killing Me, à l'heure actuelle (2021), avec des graffitis dans la partie inférieure de la murale.
La murale de Jessica Sabogal, White Suppremacy is Killing Me (2017), en 2021.

Fondé et dirigé par l'artiste de rue Camille Larrivée, dite Cam, cet évènement propose un corpus de créations artistiques diverses, visant un mouvement de résistance anticolonialiste ainsi que la mise en place d'une dynamique d'échange et de solidarité entre les artistes et les différentes communautés touchées par l'évènement (Decolonizing Street Art 2014). Une initiative qui s'applique pertinemment dans une production qui met de l'avant la pluralité de l'identité et la présence des Premières Nations sur le territoire « montréalais ». En effet, comme le souligne Matthew Ryan Smith, commissaire d'exposition à la Glenhyrst Art Gallery of Brant, le graffiti et le street art, en général, relèvent d'une riche tradition picturale autochtone ayant été proscrite par l'avènement du colonialisme (2017: 256).

Ainsi, la murale, en tant que forme institutionnalisée du street art, devient-elle ici un moyen de revendication de l'espace public? Peut-on comprendre les manifestations artistiques de Voix insoumises comme une subversion de ladite murale institutionnalisée, qui permet de témoigner de la présence autochtone et des injustices commises à leur égard? Du reste, cette création en dehors des établissements officiels et des manifestations déjà existantes permet-elle aux artistes de créer plus librement, où la représentation de sujets, qui restent épineux dans les hautes sphères politiques, pourrait inciter une (auto)censure? Une chose est sûre, la constitution d'une convergence artistique indépendante est un moyen efficace d'affirmer la volonté d'une décolonisation des structures sociétales actuelles.

Le groupe d'artistes change à chaque évènement et il est composé par des artistes femmes autochtones et/ou racisées, provenant de partout sur l'Île de la tortue/Amérique du Nord (Decolonizing Street Art 2014) 2. De cette façon, l'édition de 2017 réunissait neuf participantes 3, soit Jessica Sabogal, Shanna Strauss, Dolly Deals, Cedar Eve Peters, Chief Lady Bird, Aura, Elizabeth Blancas, Dayna Danger et Jessica Canard (Unceded Voices 2017).

Si deux murales créées dans le cadre de la dernière édition de Voix insoumises sont répertoriées sur le site d'Art public Montréal, nommément Ellen Gabriel & Mary Two Axe Earley, Tiohtià:ke, unceded Haudenosaunee territory (2017) par Shanna Strauss et White Suppremacy is Killing Me (2017) Jessica Sabogal, mon expérience m'a révélé qu'il est bien plus difficile de trouver les autres œuvres produites. Les œuvres ne sont pas toutes documentées sur les plateformes publiques, telles qu'Art public Montréal, le Bureau d'art public de Montréal ou le répertoire de murales de la ville. Heureusement, l'ensemble des œuvres se situent dans le même secteur, ayant toutes été réalisées dans le quartier Saint-Henri. Néanmoins, il faut également prendre en compte les quatre années qui se sont déjà écoulées depuis leur création, les œuvres ont donc souffert du passage du temps.

L'apparence originale de la murale de Shannah Strauss, intitulée Ellen Gabriel & Mary Two Axe Earley, Tiohtià:ke, unceded Haudenosaunee territory, en 2017.

Lors de mon passage dans le quartier, il m'a fallu un certain moment afin de localiser l'ensemble des murales créées lors de la convergence Voix insoumises. En effet, j'ai dû faire face à la réalité de la murale, qui évolue dans l'espace public et qui peut être repeinte et taguée de graffitis. Puisqu'il s'agit d'un évènement artistique indépendant, les œuvres sont laissées à elles-mêmes au terme de leur création. Il n'y a donc pas d'entretien prévu pour le maintien et la conservation des murales.

À titre d'exemple, la murale de Strauss était originellement composée d'une photographie de deux femmes activistes Haudenosaunee, soit Ellen Gabriel et Mary Two Axe Earley, transférée sur panneau de bois. Cette dernière était ensuite apposée au centre du mur peint d'un motif floral provenant du Kitenge, un vêtement traditionnel tanzanien (Strauss 2017). Aujourd'hui, ce n'est que la peinture murale qui peut être observée, la photographie a disparu. Plusieurs graffitis recouvrent aussi le travail de Strauss. Graffitis et murales évoluent de pair dans le paysage urbain, où les artistes peignent et produisent leurs œuvres sur des graffitis déjà existants et vice-versa. Cette dynamique est-elle un produit de l'ingérence gouvernementale et municipale, qui nuit conséquemment aux œuvres sanctionnées produites dans l'espace public?

L'apparence actuelle (2021) de la murale de Strauss,la photographie a été retirée et des graffitis la recouvrent.
La murale de Strauss, Ellen Gabriel & Mary Two Axe Earley, Tiohtià:ke, unceded Haudenosaunee territory (2017), en 2021.

Aujourd'hui, deux œuvres réalisées lors de l'évènement Voix insoumises ont été entièrement recouvertes, soit la murale de Jessica Canard et Dayna Danger et celle de Dolly Deals. Si les autres créations demeurent toujours, leur apparence continue cependant d'évoluer.

Inscrire sa présence dans l'espace public

J'aimerais désormais m'intéresser plus précisément à deux œuvres peintes dans le cadre de Voix insoumises, soit la murale Sans titre (2017) de deux artistes originaires de Winnipeg, Jessica Canard et Dayna Danger et celle de Dolly Deals, Certains d'entre nous ne sont jamais revenus de ces écoles (2017).

D'abord, Canard, une artiste visuelle multidisciplinaire ojibwée, faisant partie de la nation Sagkeeng Anichinaabée, travaille en collaboration avec Danger, laquelle se définit comme une artiste visuelle two-spirit, queer, métis, saulteaux et polonaise (Unceded Voices 2017b; Danger 2021). D'une part, Canard peint deux bisons sur un mur adjacent à un stationnement, tandis que Danger travaille à l'ajout d'appliques photographiques et éphémères sur la murale.

De fait, les bisons sont peints à partir de teintes marron, jaunes, violettes et cyan. Le premier animal est plus imposant, alors que le second est plus petit. L'artiste représente les bisons à l'échelle réelle et elle fait coïncider leurs sabots avec le sol, de façon à ce qu'on puisse presque imaginer que le duo pourra continuer sa lancée dans la ville. Par ailleurs, Canard explique l'origine du concept de la murale, qui a notamment été inspiré des Danses du soleil auxquelles les artistes Canard et Danger ont participé et à l'importance du bison durant celles-ci, lequel est « l'un des sept animaux sacrés enseignés et il représente le respect. » (Unceded Voices 2017b). Dans la composition, quelques traits marron serpentins illustrent le vent et effectuent un lien avec la contribution de Danger.

L'apparence originale de la murale Sans titre de Canard et de Danger en 2017.

Cette dernière expérimente avec le collage et une dimension plus temporaire de l'œuvre. À partir de photographies prises d'offrandes de tabac, elle invite le public à laisser sa touche personnelle au moyen de messages, de peinture et d'autres empreintes. De cette façon, les spectateurs et les spectatrices de la murale pourront s'identifier à l'œuvre et y réfléchir (Danger par Unceded Voices 2017c). Cette participation active du public invoque une dimension communautaire, inhérente au projet de Decolonizing Street Art et de Voix insoumises. L'artiste utilise également du tabac dans le collage, apposé au verso des photographies, qui sont ensuite collées au mur. De cette façon, elle invoque la tradition de l'offrande, qui revêt une grande importance chez de nombreuses communautés et coutumes des Premières Nations.

À l'évidence, le duo Canard et Danger considère la durée temporaire de leur création. Si les photographies sont inévitablement appelées à se décoller, à s'envoler et à se dégrader, la murale possède aussi une longévité indéterminée. Tout comme les couches de peintures et de graffitis qui ornaient précédemment le mur et que Canard choisit de conserver en ne peignant pas d'arrière-plan à sa murale, l'œuvre sera éventuellement repeinte à son tour. De fait, elle est aujourd'hui entièrement repeinte de blanc. Comme quoi il faut également considérer la murale selon sa dimension conceptuelle et éphémère fort intéressante, ce dont les artistes étaient conscientes au moment même de sa réalisation.

L'apparence actuelle (2021) de la murale de Canard et de Danger, qui est entièrement repeinte et recouverte de graffitis.
L'œuvre Sans titre (2017) de Canard et de Danger en 2021.

Pour sa part, l'artiste Dolly Deals s'attarde au sujet des pensionnats autochtones. Si son oeuvre est plus petite que la plupart des murales de Voix insoumises, le message qu'elle véhicule est éminemment puissant. Sur un fond de briques rouges, Deals peint six silhouettes d'enfants faisant face à un encadré rectangulaire noir, d'où émerge le visage d'une sœur religieuse. De ces six figures, deux sont fantomatiques et font écho aux énoncés qui bordent l'œuvre : « Certains d'entre nous ne sont jamais revenus de ces écoles/Some of us never came home from that school». L'utilisation de noir et de blanc oppose un contraste avec les autres murales fortement colorées créées lors de Voix insoumises, accentuant, par le fait même, le message grave et sérieux véhiculé par l'œuvre. Dans une capsule vidéo produite pour l'évènement, l'artiste indique que son père était l'un de ces enfants emportés par la rafle des années soixante ou Sixties Scoop (Unceded Voices 2017a). De cette façon, Deals souligne que son art est un moyen de témoigner de ces traumatismes, qui restent sans voix (Unceded Voices 2017a).

L'apparence originale de la murale de Deals en 2017.
L'apparence actuelle(2021) de la murale de Deals, recouverte par un graffiti.
La murale de Deals, Certains d'entre nous ne sont jamais revenus de ces écoles (2017), à l'heure actuelle en 2021.

À travers mes lectures et explorations au sujet de la murale à Montréal et d'un art issu des Premières Nations, j'ai rencontré une foule d'œuvres et de projets, tous plus intéressants que les autres. Si j'ai arrêté mon choix sur l'initiative Voix insoumises, la ville regorge de murales qui méritent d'être (mieux) connues, car c'est en augmentant la visibilité de telles œuvres que peut s'ouvrir un dialogue, plus que nécessaire, sur la présence et les droits de la population autochtone.

Suggestion d'œuvres d'art public

Sept œuvres murales ont été produites dans le cadre de la convergence Voix insoumises et bien que je ne traite que quatre d'entre elles dans le texte ci-dessus, je vous laisse ici mes photographies des murales restantes, lesquelles sont tout autant intéressantes.

œuvre par Cedar Eve Peters, prise en photo en 2021, où un graffiti couvre une partie à droite de la murale. Sur un fond bleu ciel, diverses figures colorées mi-humaines, mi-animales sont représentées le long d'un bâtiment.
Sans titre par Cedar Eve Peter (2017), une œuvre illustrant des êtres spirituels polymorphes inspirés des mythologies et des cultures autochtones (Chan 2017).
La murale de Blancas en 2021, des graffitis recouvrent le bas de l'œuvre. Sur la façade d'un immeuble, deux figures monumentales sont représentées sur un fond cyan et violet, où la phrase Women & Two Spirits are the Backbone of Every Tribe est inscrite dans le coin supérieur gauche.
Women & Two Spirits are the Backbone of Every Tribe (2017) par Elizabeth Blancas, qui souligne l'importance des femmes et de la bispiritualité chez les Premières Nations.
La murale occupe un pan de mur entier et illustre une figure féminine devant une silouhette d'aigle. Des cerceaux colorés reposent sur ses bras et l'arrière-plan de la murale est peint en bleu ciel, violet et rose. Des graffitis sont dispersés sur la murale.
Hoop dance (2017) par Chief Lady Bird et Aura, qui traite de la danse du cerceau, issue de la tradition du Pow Wow.

Notes

1: L'article d'Ulrich Blanché, historien de l'art se spécialisant dans le street art, offre une tentative de définition du street art et de ses différentes composantes. Je le conseille vivement si, comme moi, vous voulez approfondir le sujet.↩️

2: Je vous réfère à ce document fort utile, qui renseigne sur les façons d'être un·e bon·nne allié·e à la cause autochtone (en anglais seulement). On y décrit que l'Île de la tortue, « C’est le nom donné à l’Amérique du Nord par certains peuples autochtones, comme les Iroquois, les Anishinaabeg et d’autres nations du Nord-Est. Le terme provient de leurs diverses histoires de création. » (traduction libre).↩️

3: Au départ, dix artistes participantes étaient affichées, mais il semblerait que Melanie Cervantes n'ait finalement pas pris part à cette édition de Voix insoumises.↩️

Bibliographie

ART PUBLIC MONTRÉAL (2021). Art public Montréal, [En ligne]. Consulté le 07 octobre 2021

BLANCHÉ, Ulrich (2015). « Qu'est-ce que le Street art ? Essai et discussion des définitions », Cahiers de Narratologie, Vol. 29, [En ligne]. Consulté le 19 octobre 2021

CHAN, Joyce (2017). « Putting her mark on the walls of the city », The Concordian, [En ligne]. Consulté le 29 octobre 2021

DANGER, Dayna (2021). Dayna Danger, [En ligne]. Consulté le 19 octobre 2021

DECOLONIZING STREET ART (2014). « Decolonizing Street Art: Anticolonial Street Artists Convergence », Indiegogo, [En ligne]. Consulté le 19 octobre 2021

DOUCET, Danielle (1998). « Art public moderne au Québec sous Maurice Duplessis : Les Œuvres Murales Non Commémoratives », Journal of Canadian Art History / Annales d'histoire de l'art Canadien, Vol.19, No. 2, p. 32--73, [En ligne]. Consulté le 18 octobre 2021

SMITH, Matthew Ryan (2017). « Indigenous Graffiti and Street Art as Resistance », Sarah H. Awad et Brady Wagoner (ed.), Street Art of Resistance, Palgrave Studies in Creativity and Culture, [En ligne], Cham, Suisse: Palgrave Macmillan, p. 251-274. Consulté le 18 octobre 2021

STRAUSS, Shanna (2017). « Unceded Voices 2017 », Shanna Strauss, [En ligne]. Consulté le 19 octobre 2021

a UNCEDED VOICES (2017). « Unceded Voices #2 - Dolly Deals », Youtube, 5:00, [En ligne]. Consulté le 25 octobre 2021

b UNCEDED VOICES (2017). « Unceded Voices #6 - Jessica Canard », Youtube, 5:01, [En ligne]. Consulté le 19 octobre 2021

c UNCEDED VOICES (2017). « Unceded Voices #7 - Dayna Danger », Youtube, 5:01, [En ligne]. Consulté le 19 octobre 2021

VILLE DE MONTRÉAL (2021). « Programme d\'art mural », Ville de Montréal, [En ligne]. Consulté le 18 octobre 2021